Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) continuent d’attirer de nombreux investisseurs en quête de diversification et de gestion professionnelle de leur patrimoine. À l’aube de 2025, avec les marchés mondiaux en pleine mutation et des régulations renforcées, il est impératif pour tout investisseur de comprendre les risques inhérents à ces produits financiers. Alors que des acteurs majeurs comme Amundi, BNP Paribas, Natixis, ou encore Société Générale, déploient une large gamme d’OPCVM, les caractéristiques propres à ces fonds, associées aux conditions macroéconomiques actuelles, modifient substantiellement le profil de risque. De la volatilité des marchés à la complexité des stratégies de gestion, en passant par l’impact des taux d’intérêt, chaque élément doit être décortiqué pour éviter les mauvaises surprises et optimiser ses placements.
Les fondamentaux des risques de marché dans les OPCVM en 2025
Le risque de marché demeure au cœur des préoccupations lorsque l’on investit dans un OPCVM risques . En 2025, les marchés financiers sont marqués par plusieurs facteurs qui accentuent la volatilité des actifs sous-jacents : la persistance des tensions géopolitiques, la transition énergétique, ou encore l’inflation qui, bien que contenue, reste dans des zones préoccupantes. Ces éléments influencent directement les comportements des investisseurs institutionnels et particuliers.
Les OPCVM investissant principalement en actions voient leur valeur fluctuer en fonction des rendements des entreprises et de la perception globale du marché. Par exemple, des fonds gérés par Axa Investment Managers ou Candriam, qui concentrent leur portefeuille sur des marchés européens cycliques, peuvent faire face à des mouvements brusques en réaction à des annonces économiques ou des résultats d’entreprises. Cette volatilité affecte le rendement à court terme, mais aussi la confiance des investisseurs qui privilégiant parfois la prudence.
De même, les fonds orientés vers les obligations, comme ceux proposés par Crédit Agricole ou La Banque Postale, subissent les variations des taux d’intérêts, la politique monétaire de la BCE et la solvabilité des émetteurs. Un resserrement des conditions financières, observé régulièrement depuis 2024, augmente le risque de crédit notamment pour les obligations d’entreprises, qui peut se traduire par une dégradation des notes et une hausse des défauts. Il est crucial de noter que même les fonds dits « à faible risque » ne sont pas exempts de volatilité, en particulier dans un contexte économique en constante évolution.
Le risque de crédit dans les OPCVM : analyser la qualité des émetteurs
Les OPCVM investissant dans des obligations ou autres titres de créance sont intrinsèquement exposés au risque de crédit, qui consiste en la possibilité que l’émetteur ne soit pas en mesure de honorer ses engagements financiers. En 2025, ce risque s’est accentué avec le ralentissement économique dans plusieurs zones, et la fracture grandissante entre entreprises solides et sociétés plus fragiles.
Par exemple, les OPCVM gérés par BNP Paribas Asset Management affichent une gestion prudente avec une préférence pour les obligations souveraines ou corporates éligibles aux notations investment grade. La vigilance est de mise, car certains OPCVM à haut rendement, souvent proposés sous l’étiquette « fonds à performance boostée », privilégient des titres plus risqués qui peuvent être très sensibles à un choc d’actualité ou à une dégradation de la notation par les agences spécialisées.
Les cas de défauts récents chez certains emprunteurs et la montée en puissance des critères ESG dans l’analyse des émetteurs complexifient la sélection des actifs. La Société Générale et Natixis, par exemple, ont renforcé leurs équipes de recherche pour intégrer les risques liés à la durabilité, ce qui influence positivement la qualité des portefeuilles mais ne supprime pas le risque intrinsèque de défaut. Il existe également un phénomène de corrélation entre les entreprises dans certains secteurs, notamment l’industrie lourde et l’automobile, où une crise sectorielle peut générer des défauts en chaîne.
Comprendre les risques de liquidité dans les OPCVM et leurs conséquences
Le risque de liquidité est un aspect souvent sous-estimé mais fondamental dans la gestion des OPCVM. Il correspond à la difficulté potentielle pour le fonds de vendre rapidement des actifs afin de satisfaire une demande de rachat importante. Cette problématique s’est renforcée ces dernières années du fait d’événements de marché imprévus et de comportements parfois hétérogènes des investisseurs.
Les OPCVM investis dans des actifs peu liquides ou complexes, comme certains produits dérivés, ou des secteurs de niche, rencontrent plus fréquemment ce risque. Par exemple, certains fonds de La Banque Postale ou Eurazeo investissent sur des marchés privés, des actifs immobiliers ou des actifs alternatifs moins accessibles. Si un nombre significatif d’investisseurs souhaite sortir simultanément, la liquidation rapide peut entraîner des pertes substantielles et des difficultés à respecter les délais réglementaires de rachat.
En 2025, la volatilité persistante provoquée par des facteurs géopolitiques et macroéconomiques incite certains porteurs de parts à retirer rapidement leurs capitaux. Face à ces situations, les gestionnaires doivent détenir une réserve suffisante d’actifs très liquides. Par ailleurs, les règles prudentielles imposées par les autorités financières, notamment sur la gestion des liquidités dans les OPCVM, ont été renforcées. Cependant, la tension entre besoins de liquidité et performances à long terme reste un enjeu délicat.
Les risques liés au change dans les OPCVM internationales : ce qu’il faut anticiper
En 2025, la mondialisation des marchés financiers et la diversification géographique des portefeuilles rendent le risque de change particulièrement pertinent pour les OPCVM. Lorsque ces fonds investissent dans des actifs libellés dans des devises différentes de celle de l’investisseur, les fluctuations des taux de change peuvent affecter significativement la valeur du portefeuille.
Par exemple, un OPCVM domicilié en zone euro, tel que ceux gérés par Groupama Asset Management ou Candriam, investissant dans des actions américaines ou asiatiques, subira l’impact des mouvements des devises comme le dollar ou le yen. Si l’euro s’apprécie face à ces monnaies, la valeur des actifs en euros baisse mécaniquement, ce qui réduit le rendement même si les marchés sous-jacents ont progressé.
Les sociétés de gestion adoptent diverses méthodes pour gérer ce risque. Certaines optent pour une couverture partielle ou totale des positions en devises à l’aide d’instruments financiers spécifiques, tandis que d’autres acceptent une exposition au change dans une optique de diversification des risques. Natixis ou Eurazeo, par exemple, adaptent leur stratégie selon le profil de risque des investisseurs et les conditions macroéconomiques mondiales.